samedi 14 février 2015

La Honte


Évaluation et statistiques
 
À l'école et au collège, les enfants en situation de handicap
constituent une population fortement différenciée scolairement et socialement.
 
Note d'information - N° 04 - février 2015
 
L’essentiel :

 « Parmi les enfants en situation de handicap scolarisés à la rentrée 2013, moins d’un sur trois est une fille. Presque la moitié (45 %) présente des troubles intellectuels et cognitifs et un enfant sur cinq des troubles du psychisme [raaah !]. Les troubles du langage et de la parole, potentiellement révélés au cours des apprentissages, sont un peu plus courants à douze ans qu’à huit. [raaah ! La dame qui a écrit le rapport n’a pas vraiment actualisé ses connaissances].
 
Huit enfants sur dix présentant des troubles du langage et de la parole sont scolarisés en classe ordinaire, de même que plus de sept enfants sur dix présentant des troubles visuels, moteurs ou viscéraux. Les enfants présentant des troubles intellectuels et cognitifs sont les plus nombreux à fréquenter une classe spécialisée (CLIS ou ULIS), tandis que les enfants présentant des troubles du psychisme [raaah !] sont parmi les plus nombreux à être scolarisés en milieu spécialisé.
 
La majorité des familles estime que l’établissement fréquenté par leur enfant correspond à leur choix, qu’il s’y sent bien et qu’il reçoit un enseignement de qualité. La proportion de parents mécontents est cependant plus importante que parmi les autres familles. Le degré de satisfaction des parents diminue quand l’enfant présente un trouble du psychisme [raaah !] ou, dans une moindre mesure, des troubles intellectuels et cognitifs.
 
La quasi-totalité des parents rencontre un enseignant au moins une fois dans l’année. Malgré cela, plus de la moitié des familles méconnaît les aménagements pédagogiques prévus par le plan personnalisé de scolarisation (PPS) de leur enfant. C’est en particulier le cas lorsque l’enfant présente un trouble du psychisme [raah !] ou des troubles intellectuels et cognitifs.
 
Ces différences de perception peuvent également trouver leur origine dans la situation sociale des familles. Les parents d’enfants en situation de handicap appartiennent plus souvent à une catégorie sociale défavorisée, quelle que soit la nature du trouble rencontré. C’est d’autant plus le cas que les familles sont plus souvent monoparentales et que de nombreuses mères déclarent avoir réduit leur activité ou arrêter de travailler pour les besoins particuliers de l’enfant. »
 
Lire ici.
Plusieurs choses à la lecture de ce texte :
 
1.     Le concept du psychisme (et donc la psychanalyse) a encore de très beaux et longs jours à vivre en France.
 
2.     Je traduis pour ceux qui n’auraient pas compris le texte : Le handicap est la faute à ces salauds de pauvres. Bravo la gauche. (Pour rappel, l’autisme est la faute à la mère, c’est ce que disent les psychanalystes, bon pourquoi pas étendre le concept ?).
 
3.     Le handicap précarise les familles : Pas faux, quand on sait que fréquemment, les mères doivent renoncer à travailler en raison de carences de l’état, et qu’elles se retrouvent très souvent seules à assumer la situation familiale (nombre de pères ayant fui sachant ce qui les attendait en France en tant que parents d’enfants handicapés)…
 
4.     Ça veut dire que quand une famille est aisée, elle trouve des solutions. Donc : les solutions existent. Donc : l’État est doublement coupable de ne pas les offrir.
 
5.     En plus : on retrouve dans l’enseignement spécialisé des enfants n’ayant qu’un handicap social. C’est vrai, et c’est scandaleux, mais on rajoute au scandale quand l’État se décharge ainsi de ses responsabilités en accusant les familles ! Et le fait qu’en France il n’y ait pas de véritable enseignement spécialisé (mais du médico-social ou du sanitaire) aggrave la responsabilité de l’État puisque les enfants en situation de handicap aussi se retrouvent là-dedans.
 


Rappelez-moi déjà ce qu’il y a inscrit au fronton des édifices publics dans ce beau pays :
 
 
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.


 
Comme disait Coluche : « Il y en a qui seront un peu moins égaux que les autres. Et pour ceux-là, ce sera très dur ».
 
Bonus :
« C’est d’autant plus le cas que les familles sont plus souvent monoparentales et que de nombreuses mères déclarent avoir réduit leur activité ou arrêter de travailler pour les besoins particuliers de l’enfant. »
« Arrêté » eut été mieux.
Bravo pour l’Éducation Nationale ! C’est sûr qu’avec de tels rapports, elle va avancer dans le bon sens…
 

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