dimanche 8 juillet 2012

Mission très possible III



Le changement c’est maintenant : 
Le projet Wolfgang sur les rails du train gouvernemental

Suite aux deux précédent opus à relire ici et ici.




Prise en charge de l’autisme : déplacement en Belgique des sénatrices Claire-Lise Campion et Isabelle Debré

« Enfin, les Sénatrices ont pu échanger avec des responsables d’associations françaises et belges sur l’autisme actives en Belgique (Collectif des démocrates handicapés, Association nationale de défense des personnes handicapées, Autiproches) et des élus à l’Assemblée des Français de l’étranger sur les diverses questions relatives à l’accueil d’enfants français dans les établissements en Belgique. »
Voir ici.

Communiqué de Presse :

"En matière de scolarisation : 

Élaborer un outil statistique national pour connaître le nombre d’enfants handicapés scolarisables;" en effet, selon les sources ce chiffre diffère.
"Mettre en place des référentiels communs entre académies et entre MDPH ;" (en partie évoqué dans le projet Wolfgang à propos de l’harmonisation de la typologie) (Voir aussi l’annexe AVS, rajouté au projet Wolfgang par nos amis de l’UNCEVS) consultable en ligne ici.
  "Réactiver, dès septembre prochain, le groupe de travail sur les assistants de vie scolaire ;" la formation et le statut des AVS sont traités dans le projet Wolfgang.
"Renforcer la problématique du handicap dans la formation des enseignants ;" même proposition dans le projet Wolfgang.
"Mettre en œuvre une réelle coopération entre les secteurs éducatif et médico-social ;" point aussi traité dans le projet Wolfgang.
Voir ici le communiqué  et ici le Projet Wolfgang. 

Dans le rapport des sénatrices, la Belgique est citée en exemple, tout comme dans le projet Wolfgang

 « L'enfant inscrit dans une école d'enseignement spécialisé bénéficie :

D'un encadrement renforcé (peu d'élèves par classe) qui permet l'individualisation de l'apprentissage ;
D'une attention particulière caractérisée par l'élaboration d'un plan individuel d'apprentissage (PIA) ;
D'un enseignement adapté à son rythme ;
Des services de personnels complémentaires (paramédicaux notamment) ;
Des services d'un centre psycho-médico-social spécialisé (CPMSS) qui l'accompagne tout au long de son parcours scolaire et conseille ses parents. 

L'exemple de l'école « Les Co'Kain »

Cette école, de niveau maternel et primaire, accueille principalement des enfants autistes âgés de deux ans et demi à treize ans, dont 40 % de Français. Les classes sont composées de six enfants, lesquels sont encadrés par deux intervenants, un enseignant spécialisé et un professionnel paramédical. 

L'originalité de cette école réside dans le fait que le travail éducatif ne repose pas sur une méthode d'apprentissage spécifique, mais fait appel à plusieurs d'entre elles (Teacch, ABA, PECS...). Le pragmatisme l'emporte donc sur le dogmatisme. 

L'objectif des équipes est d'arriver à ce que, petit à petit, l'enfant pense et agisse par lui-même, prenne des initiatives, sans la présence permanente d'un éducateur à ses côtés. Comme l'a indiqué l'une des enseignantes, « le risque, en France, avec les auxiliaires de vie scolaire individuel, c'est qu'ils deviennent la pensée et les gestes de l'enfant ». 

Les progrès réalisés par les enfants, au fil des ans, sont remarquables : des petits arrivés à l'école dans un état très grave (mutisme, comportements violents...) parviennent, quelques mois plus tard, à communiquer, à faire des activités, à ne plus être effrayés par la présence d'autrui, voire -pour certains- à tenir une conversation. 

Pour les parents, l'enseignement spécialisé représente un immense soulagement car leur enfant, bien qu'handicapé, est pris en charge dans une véritable école et non en institution spécialisée.

L'intégration dans l'enseignement ordinaire

Dans le système belge, tous les élèves à besoins spécifiques, qu'ils fréquentent l'enseignement ordinaire ou l'enseignement spécialisé, sont susceptibles de pouvoir bénéficier du dispositif dit «d'intégration ». 

Il existe différents types d'intégration :

L'intégration permanente totale : l'élève suit tous les cours dans l'enseignement ordinaire, pendant toute l'année scolaire, tout en bénéficiant, en fonction de ses besoins, de la gratuité des transports entre son domicile et l'établissement ordinaire qu'il fréquente, et d'un accompagnement assuré par l'enseignement spécialisé ;

L'intégration permanente partielle : l'élève suit certains cours dans l'enseignement ordinaire et les autres dans l'enseignement spécialisé, pendant toute l'année scolaire. Il continue à bénéficier de la gratuité des transports scolaires ;

L'intégration temporaire totale : l'élève suit la totalité des cours dans l'enseignement ordinaire pendant une ou des périodes déterminées de l'année scolaire. Les transports scolaires sont gratuits;

L'intégration temporaire partielle : l'élève suit une partie des cours dans l'enseignement ordinaire pendant une ou plusieurs périodes déterminées de l'année scolaire. Les transports scolaires sont gratuits. 

Ce dispositif est particulièrement intéressant dans la mesure où ce sont des personnels de l'enseignement spécialisé qui sont détachés dans les écoles ordinaires pour venir dispenser des cours aux élèves handicapés en intégration. Or, ce personnel, contrairement aux AVS-i, est formé et qualifié. (…)

Les enfants français scolarisés et/ou hébergés en Belgique

La présence d'enfants français dans les établissements belges a toujours existé, en raison de la proximité géographique des deux pays. Mais le phénomène s'est amplifié ces dernières années, le ministère belge en charge de l'enseignement spécialisé parlant même de « tourisme pédagogique». 

A ce jour, 1 850 enfants français sont accueillis dans vingt-cinq établissements belges conventionnés et près de 2 920 sont pris en charge par l'enseignement spécialisé. Environ 50 % d'entre eux sont originaires de la région Nord-Pas-de-Calais. Mais certaines familles n'hésitent plus à déménager dans le Nord de la France pour se rapprocher de la frontière, voire à s'installer directement en Belgique. Dans certains établissements wallons, les enfants français représentent parfois plus de 90 % des effectifs. 

Plusieurs raisons expliquent cet « exode » : le développement de méthodes éducatives plus adaptées en Belgique, le refus de certains parents français de mettre leur enfant en institut médico-éducatif (IME), l'échec de l'accompagnement en milieu ordinaire en France, la pénurie de places en établissements spécialisés... »

Voir ici l’exemple belge du rapport des sénatrices. 

Rapport in extenso ici.

Annonce de M. Vincent Peillon, Ministre de l’Éducation Nationale :

Deux enseignants par classe en primaire au lieu d'un. Les classes réellement inclusives pour tous les enfants à besoins éducatifs particuliers du projet Wolfgang.
Voir ici.






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