lundi 5 décembre 2011

DressageS

Quels résultats l’étude sur le packing dirigée par le Pr Delion fera-t-elle ressortir ? Je suis très honorée d’ouvrir ici encore une fois mon modeste blog au Professeur Jacques Van Rillaer, pour cet article écrit en quelque sorte à quatre mains, par claviers et écrans interposés.






Les images choc de cet article illustrent des traitements dont le "packing" du psychanalyste Delion et Cie est une version à pleine modernisée. Car le packing n'est pas typiquement freudien. Il est un avatar de la psychiatrie des XVIIIe et XIXe siècles.

Des images de la version moderne ici.

Il ne serait pas étonnant que, grâce à sa technique, Pierre Delion constate des résultats « positifs », à savoir que des enfants s’adaptent davantage aux normes de son Service. Toute l’histoire de la psychiatrie est remplie de traitements barbares, qui ont motivé des malheureux à se comporter comme l’exigeaient les « soignants », tout simplement pour éviter des « doses » supplémentaires de traitement (Pour un ouvrage avec excellente iconographie sur les supplices endurés, voir : Quetel, C. & Postel, P., Les fous et leurs médecins, de la Renaissance au XXe siècle. Hachette, 1979).

Quand on pense que ces honorables psychanalystes assimilent les méthodes éducatives de l’autisme à du dressage car elles sont basées sur les « renforçateurs » (les récompenses). Ça fait un peu l’hôpital qui se fout de la charité… Puisque l’éducation est pour vous un « dressage » MM. Les psychanalystes, et bien, à choisir entre deux méthodes de « dressage », celle des comportementalistes ou celle des packeurs, je préfère celle sans cruauté.

9 commentaires:

Josiane a dit…

Procédés hautement barbares et qui ont encore lieu aujourd'hui.. Au moment où j'écris ces lignes, au moment même où vous lisez... Il faut aussi savoir que NOUS payons ces horreurs puisqu'elles ont lieu dans des lieux de "soins" publiques. Des livres édités engraissent ces monstres, des formations pour les psychomotriciens payé par l'état.
Que cela cesse !
Ces "professionnels" et prétendus soignants sont des bourreaux !

l'hérétique a dit…

qu'est-ce que c'est que cette connerie de packing ???? Je viens de prendre connaissance de la chose. Ça repose sur quoi, cette ânerie débile et dangereuse ?

Isabelle Resplendino a dit…

Bonjour César, c'est ce qui se pratique, aujourd'hui, en France, sur les enfants autistes, parfois dès l'âge de 3 ans.

On ne sait même pas si l'accord des parents est bien toujours demandé surtout en cas d'autisme non-verbal. Difficile pour un parent de soustraire son enfant aux soins français : la MDPH peut l'envoyer devant le juge pour défaut de soins et lui faire retirer la garde de l'enfant pour le placer dans un établissement où on va le "soigner". Il faut dire que nos chers psychanalystes et autres directeurs d'établissements siègent dans les commissions de la MDPH qui décident de l'orientation de l'enfant, bref ils sont à la fois juge et parti, et vu les enjeux financiers...

Quel conflit d'intérêts !


La sécu prend en charge ces séances de torture, pendant que l'éducation nationale refuse 80 % de nos enfants autistes.

Le pays des droits de l'homme... pas celui des enfants autistes en tous cas.

Mirabelle a dit…

Bravo pour cet article

Isabelle Resplendino a dit…

Merci Mira,
Il faut dire que j'ai eu un co-auteur prestigieux...

Anonyme a dit…

Tout ceci me soulève le coeur, je suis abattu de voir toutes ces horreurs, si cela devait être un film il serait interdit en salle au moins de 12 ans voir 16 ans...

Isabelle Resplendino a dit…

Oui, cher ami blogueur, en effet, ce sont des traitements barbares indignes de notre pays et en parfaite contradiction avec les conventions internationales.

Françoise Boulanger a dit…

Comment avais-je pu rater ce billet Isa ?!! Ces illustrations sont des démonstrations épouvantables de ce que peut imaginer un être humain. Ce n'était excusable à l'époque que pour les personnes ignorantes. Actuellement, avec toutes les études comparatives menées dans le monde, ces pratiques barbares sur nos petits sont inacceptables.

Isabelle Resplendino a dit…

Et pourtant... elles existent toujours